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Des coûts trop hauts pour produire plus, alors les cotations continuent de grimper

Produits industriels. La crise ukrainienne n’a pas d’effet sur les échanges de produits laitiers mais l’inflation qui en résulte n’incite pas à produire plus, malgré un prix du lait attractif.

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Les cotations des ingrédients continuent leur progression spectaculaire. Encore + 400 €/t en un mois sur la poudre 0 %, le beurre est à 6 700 €/t. Le lactosérum (consommation animale) atteint un record, à 1 400 €/t. Fin-mars, le conflit ukrainien ne perturbe pas les échanges de produits laitiers. L’Ukraine n’est pas un gros acheteur et représente seulement 1,5 % des exportations de produits laitiers de l’UE (source Idele). Idem pour la Russie qui, depuis l’embargo de 2014, a peu d’échanges avec l’UE. Quoi qu’il en soit, la ressource laitière mondiale étant très limitée dans tous les bassins d’exportation et la demande toujours aussi forte, vers la Chine mais aussi vers les pays pétroliers, aucun retournement de marché n’est attendu. D’autant que les coûts de production en hausse, surtout sur l’énergie et l’alimentation, freinent­ les velléités à produire plus, malgré un prix du lait de plus en plus attractif pour les éleveurs. Si la production reste aussi atone tout ce printemps, la question se posera de savoir comment fournir les contrats à partir du deuxième trimestre, car les stocks sont nuls. Aujourd’hui, les ingrédients offrent une valorisation du lait bien supérieure aux PGC vendus­ en grande distribution. Mais les transformateurs ont peu de lait d’excédent pour en profiter et pourraient dénoncer certains contrats de MDD si les négociations à la hausse n’aboutissent pas.

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